Bandler, a défini la PNL comme étant une attitude tirant derrière elle une remorque de techniques.
Il semblerait que la remorque ait attiré toute l’attention du chauffeur puisque la notion d’attitude est très souvent placée l’arrière plan.
La stratégie pédagogique qui consiste enseigner les modèles et techniques de la PNL dans l’idée de faire découvrir ainsi « l’état d’esprit » de la PNL n’est pas, selon moi, la meilleure.
Les co- créateurs de la PNL et l’équipe qui les a rejoint pour développer les premiers modèles ne disposaient pas de la PNL pour développer leur pratique. Ils étaient animés d’une curiosité insatiable, d’une soif d’expérimenter inextinguible, d’une attention portée sur la mise jour de la structure de l’expérience subjective. Ils étaient animés de ce que l’on pourrait appeler “l’esprit PNL” et les modèles ont suivi.
Aujourd’hui les formations enseignent les modèles en espérant que l’esprit suivra.
Je sais pour avoir rencontré plusieurs dizaines de praticiens et maîtres- praticiens lors des ateliers PNL que j’ai organisé pendant 5 années que l’esprit ne suit pas toujours.
Beaucoup maîtrisent les modèles et ont des qualités indéniables pour établir une bonne communication avec leurs clients mais peu ont cet esprit d’explorateur. C’est ce que j’appelle la PNLa, la PNL appliquée.
Loin d’être une qualification péjorative ou dénigrante – la pratique est la base, la raison d’être de la PNL et la méta-PNL n’a de sens que dans sa concrétisation sur le terrain par la pratique – cette appellation indique que la préoccupation est la pratique par l’utilisation des modèles et procédés de la PNL.
L’objectif de ces praticiens est de susciter ou de faciliter le changement par l’application des modèles qu’ils ont appris et qu’ils continuent de développer au travers de séminaires ou de lectures. Cet objectif est noble en soi. Il est également différent de l’objectif de la méta-PNL qui embrasse l’objectif de devenir des créateurs de modèles en permanence, chaque jour, chaque intervention avec le client.
Les PNListes qui ont cette fibre d’explorateur ont déjà ressenti cette sensation qui vous prend face une situation inconnue, quand les modèles déj connus semblent avoir tout donné, dans cet état de non- savoir. A ce moment ils ont peut être sienti vibrer la fibre de la curiosité et l’explorateur de se mettre en recherche du pattern, du schéma puis de cet élément qui, s’il est modifié transformera l’expérience pour atteindre l’objectif défini.
Cette exploration ne peut se faire qu’au prix d’une libération des techniques quelles qu’elles soient, étape qui manque dans les cursus, les formateurs pré- supposant que les certifiés feront le pas par eux-mêmes.
La méta-PNL n’est donc pas autre chose. Elle se positionne en complément venant enrichir la PNLa.
Se libérer du connu, développer sa flexibilité mentale: développer un savoir-savoir, un méta- savoir qui affranchit plus qu’il ne rejette.
PNL ou Meta-PNL, c’est la même chose?
Christian Vanhenten
17 avril 2011
1 commentaire
Ethan-Leith
Bonjour,
Je trouve votre article vraiment très intéressant !
Je me suis toujours posé des questions au sujet de la modélisation, actuellement en train de rédiger un article
sur l’état Méta du webentrepreneur, j’ai été très agréablement surpris par le choix du terme employé : “Méta”.
J’ai remarqué que la plupart des individus (les webentrepreneurs) passaient de formation en formation sans pour autant se les approprier, les intégrer et créer quelque chose d’unique qui leur est propre, résultat de leurs expériences. La plupart du temps, tout comme les praticiens PNL, ils se contentent de “relayer” une formation.
J’en fais certainement parti, je ne pense pas que j’ai rendu tous mes processus conscient.
Mon atout majeur est certainement l’introspection, je ne tarde pas à les rendre conscient si je juge qu’il est nécessaire de le faire pour le bien être de mes lecteurs (Je suis bloggeur).
La notion de décision et de moment sont peut-être des clés pour entrer dans un processus pro-actif de Créateur.
Mon expérience sur l’état Méta est que l’introspection et la créativité en sont à l’origine.
Le frein majeur que j’ai rencontré est la notion de légitimité dans le fait de s’approprier un modèle et d’y ajouter sa propre touche personnelle.
La question était : Pour qui je me prends ?
Personne ne va me croire, je ne suis pas une célébrité (rires) !
J’ai fait une année de coaching relation care de l’école Wakan (basée en suisse) et je pratique l’autocoaching. Je dépasse assez rapidement ces états de manière inconsciente, ne vous en faites pas pour moi.
Espérant vous avoir aidé en apportant des éléments qui découlent de mon expérience, je vous souhaite une bonne continuation et parcours vos articles avec intérêts.